Les partis d'extrême droite au Portugal

Dernières élections législatives: mars 2024| Prochaines élections: mars 2028
Dernières élections présidentielles: janvier 2021 | Prochaines élections présidentielles: janvier 2026

Extrême droite au pouvoir: non

Au pouvoir: non

Extrême droite représentée au Parlement national: oui

Au parlement national: oui

Extrême droite représentée au Parlement européen: non

Au parlement européen: non

Ch | Chega

Score aux dernières élections présidentielles: 11,9%
Score aux dernières élections législatives: 18%
Au pouvoir: non
Représenté au Parlement national: oui
Représenté au Parlement européen: non

Mise à jour: 11 mars 2024

Pendant plusieurs décennies, au Portugal, les partis d’extrême droite, peu nombreux, n’avaient pas beaucoup de succès. Cela s’expliquait notamment parce que le souvenir de la dictature militaire (1933-1974) restait encore vivace. Jusqu’en 2019, le seul représentant de l’extrême droite, le Partido Nacional Renovador (PNR) qui axait son programme sur l’enjeu migratoire et identitaire, stagnait à bien moins d’un pour cent des suffrages.

Depuis avril 2019, le parti Chega! (CH) est devenu un acteur de la vie politique portugaise. Son score électoral d’1,29% a permis à son leader André Ventura de décrocher un siège au Parlement.

Le parti, se présente comme « national, conservateur, libéral et personnaliste », mais en réalité correspond à toutes les caractéristiques des autres partis d’extrême droite d’Europe. Son leader a déclaré que son modèle politique était Matteo Salvini, de la Lega italienne. Son slogan aux élections législatives de mars 2024 était « nettoyer le Portugal », ce qui en dit assez long sur son populisme. Chega est un parti xénophobe, fortement hostile à l’immigration, raciste envers les musulmans et les Roms.

Chega avait commencé à percer aux élections présidentielle de 2021 et législatives de 2022, avec respectivement 12 et 7,5% des voix. Le PNR, devenu entretemps Ergue-Te (« Soulève-toi »), avait chuté à 0,09% des voix.

En mars 2024, cinquante ans après la « révolution des œillets » ayant mis fin à la longue dictature d’Antonio Salazar, l’extrême-droite fait un retour massif dans la politique portugaise: Chega obtient 18% des suffrages, réussissant à plus que doubler son score en deux ans. Il obtient 48 sièges à l’Assemblée de la République, sur un total de 230.

Cependant, Chega reste dans l’opposition. Bien qu’André Ventura a déclaré être « disponible » pour former une « majorité forte à droite », le leader de l’Alliance démocratique de centre-droit arrivée en tête (29,49 % des voix), Luis Montenegro, a refusé le soutien l’extrême droite, conformément à son engagement de campagne, et a formé un gouvernement minoritaire.