L'extrême droite en Belgique

Extrême droite au pouvoir: non
Au pouvoir: non
Extrême droite représentée au Parlement national: oui
Au Parlement national: oui
Extrême droite représentée au Parlement européen: oui
Au Parlement européen: oui

VB | Vlaams Belang

  • Score aux dernières législatives: 13,77%
  • Au pouvoir: non
  • Représenté au Parlement national: oui
  • Score aux dernières européennes: 14,5%
  • Représenté au Parlement européen: oui
  • Groupe au Parlement européen: Les Patriotes pour l’Europe (PE)

Chez Nous

  • Score aux dernières législatives: 0,92%
  • Au pouvoir: non
  • Représenté au Parlement national: non
  • Représenté au Parlement européen: non

Dernières élections législatives: juin 2024
Prochaines élections législatives: juin 2029

La Belgique peut être considérée comme un sujet d’étude spécifique. L’existence et le poids politique de l’extrême droite y sont extrêmement inégaux. L’origine de cette polarisation s’explique en grande partie par la différence du sentiment d’appartenance dans ses deux communautés linguistiques. Le nationalisme flamand fut nourri lors des deux guerres mondiales par le soutien réel ou illusoire de l’occupant allemand à une indépendance de la Flandre. Deuxième parti au nord du pays aux élections régionales du 9 juin, avec 22,66% des voix, le Vlaams Belang (VB) est un parti flamand nationaliste, sécuritaire, antiféministe et anti-immigration prônant l’indépendance totale de la Flandre. Également deuxième parti en termes de voix lors des dernières élections fédérales de juin 2024, le VB a entrepris depuis plusieurs années un processus de normalisation de façade au point d’être invité aux négociations régionales ou chez le Roi lors des négociations fédérales, sans pour autant parvenir à intégrer un gouvernement. Ses 20 députés sur les 150 que compte le Parlement fédéral lui permettent d’influer sur l’agenda politique voire sur l’adoption ou le rejet de certaines lois, comme ce fut le cas en 2020 avec le blocage de la proposition de loi réformant l’interruption volontaire de grossesse. Ce qu’on appelle cordon sanitaire, c’est-à-dire le refus de la part des partis traditionnels et démocratiques de gouverner avec l’extrême droite mais également des médias de lui accorder une place médiatique, fait l’objet de nombreux débats et se rompt progressivement au nord du pays.

La Nieuw-Vlaams Alliantie (N-VA), premier parti de Flandre et de Belgique en termes de voix, est un parti démocratique, ni eurosceptique, ni de tendance autoritaire et ni hostile à la démocratie parlementaire. Il ne peut donc pas être considéré comme un parti d’extrême droite. Néanmoins, il défend des positions nationalistes et parfois conservatrices. Certaines déclarations ou manifestations politiques flirtent avec les propos de l’extrême droite. La N-VA a fait partie du gouvernement fédéral (2014-2019). Une partie de ses membres et de ses cadres cultivent et entretiennent le passé de collaboration du mouvement nationaliste flamand. De nombreux cadres de l’actuelle N-VA proviennent d’ailleurs de la Volksunie et de familles de collaborateurs.

Au sud du pays, l’extrême droite n’est pas structurée et est quasiment inexistante politiquement. Plusieurs groupuscules ou mouvements politiques de droite radicale ou d’extrême droite existent, mais aucun n’a pu jusqu’ici transformer le peu de soutien en voix électorales suffisantes pour siéger aux parlements. Le parti Chez Nous a obtenu 0,92% des voix aux élections à la Chambre, et 2,83% en Wallonie.

(Mise à jour: 19.06.2024)

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