L'extrême droite en Islande
Au pouvoir: non
Au Parlement national: oui
Parti pour le peuple
- Score aux dernières législatives: 0,9%
- Au pouvoir: non
- Représenté au Parlement national: oui
Dernières élections législatives: septembre 2021
Prochaines élections législatives: septembre 2025
L’Islande s’est longtemps distinguée par une quasi-absence d’extrême droite, malgré ses très fortes ressemblances avec les autres pays européens. Comptant à peine 370.000 habitants, ce pays a surtout été marqué par la crise financière de 2008, suivie par la crise économique et une crise politique sans précédent. L’île compte aussi 10% d’immigrés. Mais les questions migratoires et culturelles ne dominent pas le débat public, à l’inverse des questions sociales et environnementales.
Jusqu’en 2016, le Front national islandais est le principal mouvement d’extrême droite islandais, avec un programme qui préconisait davantage de contrôle aux frontières pour une immigration musulmane très stricte, ainsi que le rejet du multiculturalisme et le refus de nouvelles mosquées et d’écoles islamiques. À l’inverse, la culture chrétienne et nordique était fermement soutenue par le parti. Manquant de structuration, le parti s’est finalement effondré.
En 2016, suite à l’échec des tentatives d’extrême droite, Inga Saeland fonde le Parti du peuple, qui milite au départ pour le droit des plus pauvres et des handicapés. Mais il prend rapidement une tournure anti-immigration et eurosceptique. Sa présidente s’est d’ailleurs présentée comme la « Marine Le Pen islandaise ». Ce parti fait son entrée au Parlement national en 2017, avec 6,9% des voix. Il améliore son score en 2021 en décrochant 2 sièges de plus (6/63) et 8,9% des voix, ce qui le place en 5e position sur les 8 partis représentés au Parlement.